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 |  Sujet: Aurore. Sam 5 Mar - 20:06 | |
| D'un pas léger et flottant comme la brume, Sphène s'était extirpée de ses draps quelques heures avant que l'astre solaire ne fasse son apparition. Prenant garde à ne faire aucun bruit, elle s'empara du premier jean ainsi que du premier teeshirt lui passant sous la main. Attrapant une pomme dans la cuisine, sa pochette à dessin dans le couloir et sa trousse sur le buffet du salon celle-ci se dirigea ensuite vers la porte donnant sur l'arrière cours. Enfilant rapidement ses baskets laissées la veille sur la terrasse, en quelques enjambées souples et rapides elle se retrouva au milieu du jardin de leur nouvelle maison acquise seulement deux mois plus tôt. Le seul charme qu'elle trouvait à cette maison était la proximité de la forêt se trouvant seulement à une poignée de mètres derrière cette pelouse trop parfaite à son goût sentant l'engrais trop fortement.
Il ne lui fallut guère plus de quelques minutes pour s'enfoncer profondément dans cet amas de verdure et de senteurs. Bien que les périodes de « camping nocturne » n'étaient pas imminentes, l'odorat, l'ouïe et la vue de la jeune fille restaient néanmoins plus développés que la majorité des êtres humains. Adorant sentir l'essence même de la forêt, l'adolescente retira ses baskets laissant ses pieds nues entrer en contact avec la terre rêche et fraiche de la nuit de ces espaces encore non contaminés de la présence humaine. Effleurant quelques fougères se trouvant de part et d'autre du sentiers qu'elle se créait au fur et à mesure de ses enjambés, un sourire instinctif ne put s'empêcher de se dessiner sur son visage apaisé de retrouver cette végétation si familière commune à toute ces forêt qu'elle avait découverte. Après avoir parcouru une assez longue distance, traversé un ruisseau en sautant aussi souplement qu'un félin de pierres en pierres, la jeune fille s'arrêta au pied d'un gigantesque chêne se trouvant à l'orée d'une minuscule clairière parsemé de diverses fleurs des champs. Posant ses baskets contre une racines ressortant plus que dangereusement de terre, Sphène lançant sa pochette ainsi que sa trousse soigneusement accrochée à celle-ci avec une grande précision au milieu de plusieurs grosses branches. Il ne lui fallut qu'un saut pour se saisir d'une des branche se trouvant à plus d'un mètre et demi au dessus de sa tête. Agilement, elle s'aida du tronc, de ses pieds et de ses bras afin de ce hisser à l'arbre. La pomme dans la bouche, elle entreprit de la finir avant de continuer son ascension, la hauteur ne correspondant pas au panorama qu'elle souhaitait obtenir. Laissant le trognon tomber sur le sol, c'est un des élastique de sa pochette qui vint prendre sa place entre ses dents. Ce n'est qu'en arrivant que quelques mètres avant la cime que Sphène se stoppa et se posa confortablement sur une branche en s'adossant à une autre. Elle ouvrit sa pochette, prit une feuille et commença à faire l'ébauche du paysage au crayon à papier attendant l'aube imminente et ses couleurs chatoyantes. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Dim 6 Mar - 23:40 | |
| Scrutant l’horizon à travers la baie-vitrée, James essayait de trouver un moyen pour sortir discrètement de chez-lui. Pourquoi discrètement ? Oh, simplement parce qu’un caïd se trouvait devant la porte d’entrée, et qu’il attendait bien sagement qu’on lui ouvre pour pouvoir casser la figure à James. En effet, il avait énormément d’ennemis … Pour vous remettre dans le contexte, ce « caïd » était le petit-ami d’une charmante jeune fille que James s’était empressé de draguer et … et de mettre dans son lit … Mais il s’en voulait beaucoup, oh oui énormément ! Enfin, à ce moment-là en tout cas. Alors la seule solution pour lui était de s’en aller en vitesse et ne pas revenir jusqu'au matin. Le jeune loup réfléchit un instant avant de franchir la porte de derrière :
* Je vais m’absenter pendant plusieurs heures, qu’est-ce que je vais emmener avec moi ? *
Après quelques secondes de mûres réflexion, James se dirigea dans la cuisine, fouilla les placards et en sorti une petite fiole où reposait un alcool fort. Un sourire satisfait se dessina sur son visage, puis il sortit aussitôt. Instinctivement, James allait en direction de la forêt. Elle ne se trouvait non loin d’ici. Ses chaussures en cuir noir claquaient sur le sol goudronneux de la ville. Plus que quelques mètres, et il pourrait s’enfoncer plus profondément dans la forêt. Là-bas, personne ne pourra venir le tabasser ! En réalité, personne n’ira là-bas tout court. Les Hommes ne s’aventuraient guère dans cette forêt, encore moins au crépuscule. Pourtant, ce n’était pas la première fois que James s’y rendait. Tout d’abord, il aimait cet endroit magnifique, éloigné de tout, pour pouvoir se recentrer. Ces moments-là étaient rares, malgré tout ; James étant quelqu’un de sociable, il n’était pas réellement du genre à rester seul pendant plus de vingt-quatre heures. Les autres moments où il s’était déjà aventuré dans cette somptueuse forêt furent des fois régulières. Trois fois par mois, pour dire vrai. Mais il ne se souvenait guère de ce qu’il y faisait « exactement ». Il avait parfois quelques flashs, mais rien de plus précis. Mais cette fois-ci, c’était la première fois qu’il venait dans cette forêt pour ne pas se faire tabasser par un gros balèze. Oui, honte à lui …
Après avoir couru plusieurs mètres, être tombé dans un bosquet et s’être emmêlé les pieds dans une racine, James arriva finalement à l’orée d’une immense clairière. Des fleurs et des herbes folles jonchaient le sol. Tout essoufflé, James entreprit de remettre en ordre ses vêtements. Etrangement, il s’habillait toujours de la même façon. Il portait toujours un costume ; la veste et le pantalon noir, la chemise blanche, la cravate, les belles chaussures … Pour un homme qui passait sa vie dans les bars, son style vestimentaire était plutôt original ! Cette fois-ci, sa veste noire était légèrement grisée par quelques taches, elle était déboutonnée pour faire apparaître une chemise blanche toute froissée, et sa cravate était à moitié dénouée autour de son. Le jeune loup passa une main dans ses cheveux pour se décoiffer et poussa un long soupire de soulagement. Puis, grâce à l’odorat plus développé que les humains dû à sa « nature », il perçut une odeur étrange, mais envoutante. Cette odeur sentait les fleurs sauvages, la rosée du matin, avec un soupçon de … non, c’était indescriptible. Les sens en alerte, James releva la tête ; il n’était pas seul, prudence. Discrètement, il avança dans la clairière. Dans quelques heures, le soleil ferait doucement son apparition, mais malgré sa vue assez développé, il ne pouvait apercevoir la provenance de cette odeur. Tout ce qu’il savait, c’était que cet inconnu n’émanait rien d’agressif, où qu’il soit. Alors, au centre de la clairière, James sortit la fiole de son veston et la regarda avec intensité :
« Il ne reste qu’une chose à faire. J’vais m’en j’ter un p’tit ! »
Plaisanta-t-il haut et fort, en imitant la voix d'un homme déjà ivre. Un sourire triomphant se dessinant sur son visage, James porta la fiole à ses lèvres et bu une gorgée. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Lun 14 Mar - 20:53 | |
| L'aube était proche et le ciel commençait peu à peu à se détacher en différentes teintes, allant de l'azur tirant sur l'indigo avec quelques touches rosées. Les gouttelettes déposées par la brume matinale se décrochées de leur perchoir d'une nuit pour venir glisser le long des tiges des herbes sauvages de la clairière pour finir leur course folle en ce brisant sur le sol froid de l'entre deux jour.
Quand soudain, un son aussi désagréable que le crissement du métal sur la pierre vint déchirer le calme idyllique de la forêt. Hérissé par ce vacarme infernale, la jeune femme déposa avec précaution et sans un bruit, ses affaires à dessin dans quelque branche sur sa gauche. Avec précaution et silence, elle s'avança sur sa branche telle la lionne à travers les herbes sèche de la savane guettant sa proie. Effleurant les quelques feuilles lui obstruant la vue de ses doigts effilés, Sphène put apercevoir au centre de la clairière un homme se tenant debout et remuant d'étrange manière. Peut être avait il trop bu. Qu'importait la raison, cela l'a dérangeait.
Seul les habitants légitime de cette forêt pouvaient se permettre de l'animer.
Avec agilité, douceur et prenant garde à n'émettre aucun son, l'adolescente descendit du chêne dans le plus grand silence. Au contact de l'herbe sous ses pieds encore nue, la jeune femme ne put réprimer le léger sourire se dessinant sur ses lèvres. D'un pas flottant, Sphène rejoignit l'ivrogne en quelques enjambées.
Au premiers abords, le jeune femme l'avait prit pour un homme de boisson égaré au milieu des bois, cela arrivait plus fréquemment que l'on ne le pensait... Mais... Quelque chose d'étrange l'entourait. Un « je ne sais quoi de familier » qui lui fit automatiquement se mettre sur ses gardes. Cet homme...était étrange mais pas seulement. Différent.
Reculant de nouveaux de quelques pas, celle-ci le dévisageait à présent puis finit par lui dire d'une voix assurée dans un murmure: - Mais qui êtes vous ?
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| | Sujet: Re: Aurore. Mer 16 Mar - 18:37 | |
| Après avoir bu une gorgée de sa fiole, James la fixa longuement, un sourire aux lèvres. Toujours de la même voix faussement ivre, il clama :
« Tu sais que t’es bonne, toi ? Je pourrai toujours compter sur toi ~ »
Il bu directement trois gorgée d’affilées puis poussa un long soupire de satisfaction. A ce moment-là, il n’était pas bourré. Mais s’il continuait ainsi, cela n’allait pas tarder. Pendant ce temps, il sentait l’étrange odeur de tout à l’heure se déplacer. Pourtant, il n’entendait rien …. Etrange, était-ce le vent qui promenait cette odeur ? Dans tous les cas James tendait l’oreille, même s’il ne s’en préoccupait pas plus que ça.
Malgré la grande discrétion de la jeune femme, son odeur n’était pas insensible à James. Il l’a sentait, elle était tout près de lui. Mais cela ne le dérangeait en rien, il préférait secouer sa fiole pour entendre s’il lui restait encore beaucoup d’alcool. Le murmure de la jeune femme flotta jusqu’à James. Exactement à cet instant, il se tourna vers elle, de façon à être entièrement de face. En une fraction de seconde, il pût distinguer les traits de son visage grâce à la lueur du petit jour. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement et un grand sourire se dessina immédiatement sur son visage.
La beauté de la jeune créature ne laissait pas James indifférent, et il ignora complètement la question qu’elle venait de lui poser. Il se rapprocha de quelques centimètres, de façon à rétrécir petit à petit la distance qui les séparait. Cette approche était très utilisée par James dans ses « techniques de charme », et passait inaperçu au près des jeunes femmes. Mais celle-ci paraissait différente. Il ignorait si elle avait remarqué sa technique d’approche, mais il ne s’en souciait guère. La posture assurée, le regard sûr de lui et le sourire gentil, James déclara :
« Mon dieu, j’en perds la vue ! Est-ce la lune qui m’éblouit ou vos yeux magnifiques ? »
Il eut un sourire en coin et laissa échapper un léger rire. James avait glissé sa fiole d’alcool dans une poche de sa veste. Il n’était pas stupide ; le voir boire de l’alcool dans un champ et dans un bar était différent. Il ne voulait pas faire « trop » mauvaise impression. Oubliant complètement le pourquoi de sa venue ici, il s’était focalisé sur la nouvelle arrivante. Elle avait l’air magnifique et sexy, il ne devait pas laisser passer sa chance ! Pourtant, l’odeur de tout à l’heure persistait. Une odeur étrange mais pas inconnue émanait de cette jeune femme. Mais James s’en fichait complètement et n’était pas curieux sur ce point-là. Enfin pas maintenant, en tout cas. Approchant encore de quelques centimètres, il mit les mains dans ses poches et demanda d’un ton faussement intéressé :
« Qu’est-ce qu’une sublime créature comme vous fait dans la forêt ? Elle est réputée dangereuse, le savez-vous ? »
Toujours souriant, son regard s’attarda sur ses pieds ; ha ! Pas de chaussures ! Là, ça devenait bizarre. Mais ne faisant rien transparaître de sa surprise, James revînt à elle et se rapprocha encore un peu.
« Mais, vous n’avez pas froid ? Vous voulez ma veste ? »
Il lui lança un sourire chaleureux, pleins de bonnes intentions. Bien entendu, il n’était pas dans cet esprit-là en lui proposant sa veste. Une des étapes de sa séduction était de prêter quelque chose qui lui appartenait à une jeune femme. De cette façon, elle se sentait plus en confiance, et plus en affinité avec lui. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Mer 16 Mar - 19:37 | |
| A peine Sphène eut elle murmuré quelques mots dans le vent, que l’inconnu ce trouvant non loin d’elle se retourna, aussi vif que l’éclair, pour la scruter de ses yeux brun. L’homme ce tenant devant elle devait avoir une vingtaine d’année et malgré l’odeur excessive d’alcool qu’il dégageait, celui-ci paraissait encore sobre. Puis, ignorant la question de l’adolescente, ce dernier s’avança doucement vers elle. Par instinct, elle fit encore quelque pas en arrière. Les premiers rayons du soleil firent leur apparition et Sphène regretta d’être descendu au sol pour devoir à présent échapper à ce drôle d’énergumène. D’ailleurs c’est à ce moment même que l’étranger adopta une drôle de posture, un peu comme un paon se pavanant.
« Mon dieu, j’en perds la vue ! Est-ce la lune qui m’éblouit ou vos yeux magnifiques ? »
La jeune femme en resta sans réaction, non pas car ce « compliment » l’avait touché mais parce qu’il en était d’un ridicule à en faire se recouché l’astre solaire s’éveillant peu à peu. Ainsi donc, cet étranger, cet homme stupide qui avait eu l’audace de brisé le calme olympien du matin était un charmeur invétéré. L’adolescente ce détendit alors complètement. Qu’importe à quel coureur de jupon avait elle à faire que celui-ci n’arriverait pas à la rattraper si elle se mettait à courir pour s’enfuir loin de ses filets.
« Qu’est-ce qu’une sublime créature comme vous fait dans la forêt ? Elle est réputée dangereuse, le savez-vous ? »
Charmeur, coureur et persistant. Ne pouvant se contenir plus face à la mascarade ridicule de séduction de ce pauvre homme, l’adolescente laissa échapper un petit rire qu’elle couvrir immédiatement de sa main. Fermant les yeux quelques secondes afin de reprendre son sérieux elle finit par répondre d’une voix douce qui lui était naturelle mais qui paraissait étrange dans ce contexte.
- Cette forêt ? Dangereuse ? Celle-ci l’est tout autant qu’une autre vous savez ! A moins que vous n’en sachiez plus que vous n’essayez de le faire croire…
Le sourire toujours présent sur les lèvres de cet homme l’a désespéra. Celui-ci s’approcha d’avantage et elle, recula encore de plusieurs pas. De loin, cette scène pourrait presque ressembler à une danse, un pas en avant, un pas en arrière…
« Mais, vous n’avez pas froid ? Vous voulez ma veste ? »
Cet homme s’acheva lui-même sans que la jeune femme eue quoi que ce soit à faire, décidément, celui-ci méritait d’être couronné « roi des beaux parleurs » bien que ce dernier n’avait rien d’attrayant.
- Décidément vous êtes persistant. Je ne souhaite ni votre veste ni que vous vous approchiez plus de moi. Cependant une seule chose m’intrigue à votre sujet… D’où vous vient cette odeur si particulière mêlant à la fois celle de la terre ainsi que celle des arbres même et celle de l’herbe sauvage ?
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| | Sujet: Re: Aurore. Jeu 17 Mar - 20:59 | |
| A chaque centimètre que faisait James, la jeune étrangère reculait d’un pas. Dans le contexte, c’était plutôt vexant. Puisqu’elle n’avait pas l’air de reculer parce qu’elle était effrayée… Pourtant, le jeune loup ne se laissait pas démonter. Ce n’était pas la première fois qu’une jeune femme était réticente à son égard.
A l’entente du petit rire de la jeune femme, James leva un sourcil curieux. Pourquoi riait-elle ? Se moquait-elle de lui ? Bah ! Quoi qu’il en soit, il ne dit rien, et fit comme s’il n’avait rien entendu. Même s’il trouvait son rire plutôt mignon et franc … Bref !
- Cette forêt ? Dangereuse ? Celle-ci l’est tout autant qu’une autre vous savez ! A moins que vous n’en sachiez plus que vous n’essayez de le faire croire…
La voix de l’étrangère surpris encore une fois notre jeune homme. Elle était si douce qu’elle semblait flotter une nouvelle fois jusqu’à lui. Il se concentra sur ce qu’elle venait de dire. Ce n’était donc pas sa première visite ici … Mais il fit abstraction de la fin de sa phrase ; il ne comptait pas lui dévoiler qu’il venait ici sous l’état de loup-garou, comme beaucoup d’autres d’ailleurs.
- Décidément vous êtes persistant. Je ne souhaite ni votre veste ni que vous vous approchiez plus de moi. Cependant une seule chose m’intrigue à votre sujet… D’où vous vient cette odeur si particulière mêlant à la fois celle de la terre ainsi que celle des arbres même et celle de l’herbe sauvage ?
Le sourire charmeur de James persistait sur son visage. Les mains dans les poches, il observa la jeune femme un moment. Après un léger soupire, il haussa les épaules en faisant une petite moue :
« Vous savez, je pourrai me sentir vexé ! Vous ne voulez pas que je m’approche de vous, vous ne voulez point de ma veste et vous dîtes que je sens la terre mêlée à de l’herbe … Alors en définitif, je sens le bouc, c’est cela ? Ce n’est pas très sympathique. »
James détourna le sujet. Il n’avait pas envie de dévoiler sa nature, car cela faisait fuir les filles. Et il n’était pas curieux sur la même odeur particulière de l’étrangère, car il ne souhaitait qu’une chose ; la mettre dans son lit. Il passa une main dans ses cheveux, ce qui eu pour effet de le décoiffer, puis il avança encore de quelques centimètres malgré l’interdiction de la jeune femme. James ne se laissait jamais abattre. Bien que les réflexions de l’étrangère étaient plutôt cruelles, il faisait comme si de rien n’était, comme à son habitude. Je vous l’avais dit ! Immature et charmeur…
« Dites-moi, belle-créature-à-pieds-nus, d’où venez vous ? »
Il lui sourit et fit un pas de plus. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Ven 18 Mar - 16:23 | |
| « Vous savez, je pourrai me sentir vexé ! Vous ne voulez pas que je m'approche de vous, vous ne voulez point de ma veste et vous dîtes que je sens la terre mêlée à de l'herbe... Alors en définitif, je sens le bouc, c'est cela ? Ce n'est pas très sympathique. »
Le sourire aussi persistant que sa ténacité, de nouveau, l'inconnu continuait son jeu de charme. Le sujet détourné par une pirouette des moins discrète, la curiosité de la jeune femme n'en fut plus que redoublée. De nature joueuse, l'adolescente décida que cet homme serait sa distraction du matin puisqu'il avait gâché le splendide spectacle qu'elle s'était apprêtée à coucher sur le papier.
Le pas léger, Sphène fit quelques pas en arrière puis deux de côté, décrit un petit cercle sur elle même, laissant ses cheveux ondulés au grès du vent et de ses mouvements, puis finit en quelques enjambées par ce retrouver de l'autre côté de l'étranger.
- Le bouc ? Voyons ne soyez pas odieux et ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit...
Un pas en arrière, un sur le côté et deux en avant et seul quelques centimètres séparaient leurs deux corps. Chacun pouvait entendre la respiration de l'autre, comme un murmure doucement prononcé au coin de l'oreille. Posant l'un de ses doigt sur le cœur de l'inconnu elle finit par dire dans un souffle:
- Pas très sympathique... ? Et vous, qui êtes venu me perturbé sur mon territoire, êtes vous donc sympathique ?
A la suite de ces quelques mots la jeune femme recula de trois pas et planta ses yeux vert et ambrés dans ceux de l'inconnu. Un drôle d'éclat illuminait ses yeux, mêlant l'étincelle du jeu mais pas seulement... quelques chose de plus... dangereux.
Cependant le jeune homme ne changeait pas d'attitude. Son calme était admirable, mais encore combien de temps pourrait il le garder ?
« Dîtes-moi, belle-créature-à-pieds-nues, d'où venez vous ? »
Se décalant de nouveau sur la gauche de quelques pas, celle-ci retrouva sa place initial. Le sourire au coin des lèvres, le regard amusé, elle se pencha légèrement en avant.
- Je viens de partout et nul part à la fois...
Reculant encore de plusieurs pas, plus de trois mètres les séparaient à présent. Emmêlant l'un de ses doigts dans une de ses mèches lui tombant sur l'épaule, l'adolescente pencha la tête légèrement sur le côté.
- Mais puis je savoir à qui ai je l'honneur ?
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| | Sujet: Re: Aurore. Ven 18 Mar - 20:19 | |
| James suivait des yeux l'étrangère qui semblait faire des pas de danses en se déplaçant, pour se retrouver derrière lui. Il ne bougea pas, et se contenta de tourner la tête pour voir la moitié de son visage.
- Le bouc ? Voyons ne soyez pas odieux et ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit...
Un sourire, cette fois amusé, se dessina sur le visage du jeune loup. Cette jeune femme était étrange mais plutôt drôle. Elle jouait avec lui, et c’était très plaisant ! Oui, car il savait un quelque chose : si elle souhaitait jouer avec lui, c’est qu’elle lui portait un tant soit un peu d’attention. Il ne répondit rien, et elle se déplaça une nouvelle fois, flottant dans l’air environnant. Elle se retrouva face à lui, à quelques centimètres de distances à peine. Complètement surpris, il la fixa, alors qu’elle posait son index sur son cœur. James déglutit, mais son sourire amusé refit bien vite surface. En effet, normalement le premier contact était très important, et il devait être logique que c’était à lui de le faire, comme à son habitude. Généralement ce premier contact devait venir dans une vingtaine de minutes. Mais visiblement, l’étrangère ne laissait même pas le temps à James d’utiliser ses techniques de charmes. Pourtant, cela l’amusait. Dans un souffle léger, la jeune femme lui demanda :
- Pas très sympathique... ? Et vous, qui êtes venu me perturbé sur mon territoire, êtes vous donc sympathique ?
James leva les sourcils et son sourire s’agrandit. Avant qu’elle ne fasse un troisième déplacement pour se reculer davantage, il laissa planer dans l’air :
« Oh oui … Je suis très sympathique. Mais pour en avoir la preuve, il faut me connaître davantage. »
En la regardant ensuite s’éloigner de lui, il sortit les mains de ses poches et haussa un sourcil, un sourire en coin. Mais l’attitude de la jeune femme étonna notre jeune loup ; un sourire amusé, les yeux plein de malice, elle se pencha en avant.
- Je viens de partout et nul part à la fois...
James ne put s’empêcher de se mordre légèrement la lèvre inférieure ; cette étrangère était décidemment trop mignonne ! Il sourit à cette réponse ; elle aussi n’avait pas l’air de vouloir dévoiler grand-chose, et elle jouait avec ça. La posture suivante qu’elle adopta ne faisait que prouver son impression de « fille trop mignonne ». La tête sur le côté, il la vit jouer avec ses cheveux. Mais la distance qu’elle mettait entre eux ne lui plaisait pas.
- Mais puis je savoir à qui ai je l'honneur ?
Cette fois-ci, il arrêta la discrétion. Il avança lentement de deux mètres environ. Maintenant, plus qu’un seul mètre les séparait. James passa une main sur son visage et poussa un léger soupire. Puis il eut un sourire amusé :
« Je suis … quelqu’un de très sympathique, qui vous trouve adorable … et qui porte des chaussures … »
Il releva légèrement la tête, toisant la jeune femme, un sourire satisfait suspendus à ses lèvres.
« Et moi, à qui ai-je le plaisir de parler, et de regarder ? »
Il fit un petit pas, presque imperceptible, toujours son sourire « conquérant » et satisfait aux lèvres. Ce petit jeu devenait très intéressant, et il était déjà fortement amusant ! James ne se laisserait jamais abattre. Il l’a voulait, et il l’aurait, il en était certain. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Sam 19 Mar - 0:12 | |
| L'air intrigué l'adolescente pencha la tête de l'autre côté et porta l'un de ses doigts à son menton, levant les yeux au ciel faisant signe de réfléchir. Au bout de « quelques moments » de réflexions celle-ci planta à nouveau son regard moqueur dans celui de son interlocuteur. Et de nouveau en plusieurs enjambées celle-ci s'extirpa de la zone d'emprise de l'inconnu. En quelques pas de danse sautillant, la jeune femme atteignit le tronc du chêne du quel elle était descendu. Faisant le tour le tronc elle pointa quelque chose situé entre deux grosse racine.
- Mes chaussures...
Galopant sur les racines, l'adolescente fit un magnifique saut tout en souplesse et attrapa une branche située normalement un peu trop haut pour elle. Se hissant avec une facilité déconcertante celle-ci prit place sur cette même branche. Balançant ses jambes au rythme de ses battements de cœur celle-ci laissa se dessiner sur son visage un sourire plus doux que de la soie tout en regardant le bas du sol. Puis relevant les yeux vers son nouveau compagnon de jeu, elle continua sur le même ton douceâtre qu'il lui connaissait.
- Je suis un esprit libre... Me déplaçant au grès du vent...
Le chant des oiseaux s'éveillant vint mettre en pause quelques instants leur conversation car le jeune femme fit signe à l'étranger de se taire en posant délicatement un doigt sur ses lèvres. Fermant les yeux une poignée de minutes, Sphène profita de l'éveillement du matin par la propagation des différents sons qu'émettait la forêt à son réveil. Tout en gardant les yeux fermés elle demanda :
- Cher inconnu, portant des chaussures, auriez vous un nom ou faudrait il que je vous en donne un si vous n'en avez pas ?
Rouvrant ses yeux délicatement son regard vint de nouveau ce poser sur son interlocuteur situé quelques mètres plus bas. Se relevant, avec une grâce sans pareil, celle-ci marqua quelque pas sur la pointe des pieds sur sa branche haut perché. Puis d'un saut plutôt audacieux ce retrouva sur une autre, plus haute, se situant un peu sur l'arrière du tronc. Posant une main de chaque côté de celui-ci, la jeune femme fit apparaître sa tête à l'opposé d'où se situait son perchoir précédent. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Mer 23 Mar - 18:29 | |
| La voyant reculer de quelques pas, James fronça les sourcils ; il s’inquiétait. Il venait juste de penser à une chose. En réalité, rien n’empêchait cette sauvageonne de partir, et elle pouvait le faire à tout moment. Si le cas se présentait, comment allait-il réagir ? Allait-il la poursuivre, lui courir après ? Huum … il n’en était pas très sûr … Premièrement cela ferait bien clampin, et pas sûr qu’il la retrouve dans cette immense forêt. Il ne fallait pas oublier qu’il s’était perdu et était tombé plusieurs fois en venant ici … Mais pas le temps d’y réfléchir plus profondément, car la jeune femme virevolta derrière l’arbre en y faisant le tour, et pointa des racines du doigt.
Les yeux du jeune loup suivirent la direction qu’elle désigna, et un sourire entendu se dessina sur ses lèvres. Du coup, c’était déjà moins bizarre. Sa théorie que cette jeune femme était une femme des bois adopté par des ours s’envola aussitôt. Puis ses yeux s’attardèrent longuement sur l’étrangère qui s’agrippa à une branche et monta dessus, avec une agilité et une souplesse inimaginable. Même James, qui était un loup-garou, n’était pas aussi doué ! En fait, comparé aux autres loups-garous, le pauvre n’avait pratiquement aucun sens surdéveloppé sous forme humaine, sauf l’odorat. C’était un vrai pataud en puissance !
La bouche entrouverte, les yeux légèrement écarquillés, il l’observa pendant qu’elle s’asseyait sur la branche et balançait ses doucement ses jambes. Mais il reprit bien vite ses esprits. Un sourire enjôleur prit place sur son visage lorsqu’il vit la jeune femme sourire, et qu’il entendit sa douce voix maintenant familière :
-Je suis un esprit libre... Me déplaçant au grès du vent...
James plaça ses mains sur sa taille et ne cessait de la fixer, un éternel sourire amusé sur ses lèvres. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais elle l’interrompit en lui faisait doucement signe de se taire. Vexé comme un enfant, il fronça les sourcils en la questionnant du regard. Puis, la voyant tendre l’oreille, il jeta un coup d’œil aux alentours ; notre jeune loup n’avait pas remarqué que le matin était là. Les animaux s’éveillaient et la nature prenait une teinte claire et pâle, mêlant brume et rosée. Mais la voix douce de son interlocutrice l’extirpa de son observation, et il leva la tête en sa direction.
- Cher inconnu, portant des chaussures, auriez vous un nom ou faudrait il que je vous en donne un si vous n'en avez pas ?
Cette phrase lui décocha un énorme sourire, et il laissa échapper un petit rire. Tout en faisant mine de réfléchir, il se passa une nouvelle fois la main dans les cheveux puis il croisa les bras, observant la jeune sauvageonne perché sur sa branche.
« Eh bien, appelez-moi comme bon vous semble. Je suis certain que le moindre nom qui me sera donné de votre part m’ira parfaitement ! Et puis, j’en serai honoré. »
Il lui lança un sourire charmeur et avança de quelques pas. Mais dorénavant, il ne pourra plus avancer davantage, sous peine de ne plus la voir. Mais cette distance ne lui plaisait pas, elle était trop importante, et cela cassait sa technique de rapprochement physique. Par cela, James était vexé, car c’était elle qui avait choisi consciemment de poser cette distance, en se mettant en hauteur. Puis, méditant là-dessus, il lui demanda :
« Dîtes-moi, sublime fleur libre et sauvage, cela ne vous dirai rien de descendre pour me dire votre nom ? Quoi que les surnoms que je vous donne vous vont particulièrement bien. »
Il lui sourit, mais savait qu'elle ne voudrait pas descendre de si tôt. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Jeu 24 Mar - 20:55 | |
| Le regard énigmatique, la jeune femme contemplait l’étranger de ses yeux à présent ambrés. Le sang qui coulait dans ses veines commençait à s’agiter, bien que l’orbe d’ivoire ne s’était pas encore dévoilé dans toute sa splendeur. Depuis son « éveil », Sphène avait développée d’incroyables capacités aussi bien en termes d’agilité et de souplesse qu’au niveau de ses cinq sens. Lorsque que l’adolescente commençait à s’amuser, ses instincts lupin reprenaient le dessus miroitant au plus profond de ses yeux emplis de mystères.
Ce jeu avec cet inconnu l’amusait fortement même si elle savait qu’il n’arriverait pas à la suivre si elle commençait à être sérieuse, à son plus grand regret. Toujours campé à demi caché derrière son tronc, elle l’observait tout autant que lui l’observait. Cependant cet homme semblait avoir la fâcheuse manie de mettre sans cesse sa main dans ses cheveux, bien que l’air ébouriffé lui scié à merveille, cela devenait agaçant.
« Eh bien, appelez-moi comme bon vous semble. Je suis certain que le moindre nom qui me sera donné de votre part m’ira parfaitement ! Et puis, j’en serai honoré. »
Celui-ci n’allait pas être déçu du voyage. En quelques enjambées, l’adolescente vint prendre place sur une branche un peu plus basse mais cependant toujours inaccessible à son compagnon de jeu.
« N’importe lequel vous irez ? »
Lui demanda-t-elle avec le plus charmant des sourires et les yeux étincelant de milliers d’étoiles.
« Fort bien. Et que diriez-vous de Léon ? Comme le discours enjôleur du paon faisant la cour à sa belle. Car après tout, la situation n’y prête à merveille, n’es ce pas ? »
Cette question était à sens unique et la jeune femme le lui fit comprendre pas de ton de sa voie, calme et posée mais avec une fermeté certaine. Pourtant, bien qu’en faisant partager à son interlocuteur le faîte qu’elle avait compris son manège et qui en temps normal signifierait la fin de toute conversation si la personne n’était pas intéressé, celle-ci lui sourie davantage, lui intimant son accord pour la poursuite de cette mascarade.
« Dîtes-moi, sublime fleur libre et sauvage, cela ne vous direz rien de descendre pour me dire votre nom ? Quoi que les surnoms que je vous donne vous vont particulièrement bien. »
Penchant la tête sur le côté, le regard vainqueur et les lèvres étirées dans un sourire malin elle lui répondit d’une voie plus chantante qu’elle ne l’avait fait depuis leur rencontre.
« Sphène. Appelez moi plutôt ainsi que par vos surnoms pré-tissés. » |
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| | Sujet: Re: Aurore. Mer 30 Mar - 19:27 | |
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« N’importe lequel vous irez ? »
Notre jeune loup s’extirpa de ses pensées et releva la tête pour apercevoir le magnifique sourire de la jeune femme. Surpris, et complètement séduit, il éleva les sourcils et se mordit instinctivement la lèvre inférieure. Après avoir hoché la tête, il plaça ses mains sur sa taille et attendit impatiemment ce qu’elle allait trouver pour lui.
« Fort bien. Et que diriez-vous de Léon ? Comme le discours enjôleur du paon faisant la cour à sa belle. Car après tout, la situation n’y prête à merveille, n’es ce pas ? »
Heeein ? James eut un léger recul avec sa tête et ouvrit la bouche, en formant une grimace. Les pensées du jeune homme fusèrent immédiatement ; Elle avait… de quoi ? Léon ? Elle avait choisi Léon ?! Léon… Léon !
Complètement interloqué, il mit pas mal de minutes à s’en remettre. Et puis c’était quoi ça ? Elle le comparait à un animal ? Non mais encore un tigre ou un lion, ça aurait pu convenir, mais un paon ?! James trouvait cet animal particulièrement laid et se demandait ce qu’il avait d’attirant. Dans tous les cas, il ne put rien répondre, car elle avait posé une question rhétorique. Mais à propos de l’attitude de cette sauvageonne, James était dans le doute. Elle savait sans doute qu’il la voulait dans son lit, mais alors pourquoi continuer ce manège ? Pourquoi ne s’enfuit-elle pas ? A moins qu’elle n’aimait elle aussi ce petit jeu qui s’était installé entre eux. Notre jeune loup sourit à cette pensée ; alors comme ça, elle appréciait sa compagnie … ? Huum … plus tard, il pourra se servir de cela …
Mais James sortit bien vite de ses pensées quand il vit la mimique de la jeune femme assise dans l’arbre.
« Sphène. Appelez moi plutôt ainsi que par vos surnoms pré-tissés. »
Il lui lança un sourire charmeur plein de malice, puis baissa la tête un moment, ne laissant voir que ces cheveux châtains en bataille. Puis, après quelques secondes, il releva son visage en direction de « Sphène ». Réfléchissant sérieusement, il se frotta le menton à l’aide de sa main droite, et rétorqua :
« Sphène, n’est-ce pas ? C’est un nom sublime, sincèrement. Qui plus est, ce n’est pas très courant. »
En réalité, James pensait qu’elle mentait, et que ce n’était pas son véritable prénom, juste un pseudonyme. Mais il était honnête ; il trouvait vraiment ce nom magnifique et original.
« Et je vous assure que les surnoms que je vous donne sont uniques, et que je ne les ai jamais adressé à une quelconque autre jeune créature. »
Un sourire aux coins des lèvres, il haussa les sourcils. Bien entendu, lui, il mentait. Même si les surnoms différaient à chaque fois, ils étaient dans le fond tous assez similaires. James fixa la jeune femme, ouvrit légèrement la bouche, sans qu’aucun son n’en sorte. En fait, là, il était un peu inquiet. C’était à cause de quelques instants plus tôt … Tout en grimaçant, il leva un bras en l’air, en agitant ses doigts :
« Tout à l’heure, quand vous disiez… Que Léon m’allait bien comme surnom … Que vouliez-vous dire ? Je… J’ai vraiment une tête à m’appeler Léon ? »
James paraissait réellement frustré. Juste pour un surnom, il se sentait mal. En fait, il se faisait tout un tas de liens étranges dans son esprit. Pour lui, Léon était un nom complètement moche et vieux, qui irait très bien à un vieux pervers pour enfants, ou autre du genre. Alors si Sphène lui a donné ce surnom, c’est qu’elle pensait qu’il lui allait bien, par rapport à son physique. Et c’est là que notre loup s’inquiétait. Le pensait-elle moche ? Si c’était le cas, en effet c’était inquiétant pour lui. Car pour l’avoir dans son lit, il fallait bien sûr qu’elle le trouve séduisant, comme toutes les autres d’ailleurs… Il était vrai qu’il n’avait jamais pensé qu’une femme pouvait le trouver moche. Mais tout cela, c’était dans sa tête. James se faisait des films épouvantables… pour un simple surnom ! D’habitude, ce la n’a jamais été le cas. C’était étrange, et il était perturbé. Alors, il lui cria, assez sèchement :
« Je suis loin d’être repoussant, c’est clair ?! »
Oulala la boulette… Quel idiot, il s’était lui-même ambarqué dans ses pensées et avait laissé échapper une phrase qui pouvait détruire tous ses efforts pour la charmer. Mais heureusement pour lui, il était assez malin pour ne pas attendre qu’elle réponde. Il passa pour la troisième fois une main dans ses cheveux et lui sourit, l’air gêné mais à la fois amusé :
«Pardonnez-moi, je me suis endormi une seconde. Vous disiez ? »
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| | Sujet: Re: Aurore. Jeu 31 Mar - 18:58 | |
| La jeune femme était resté là, assise sur sa branche, aussi silencieuse qu'une ombre. Les différentes émotions de Léon ce superposant étaient amusantes et charmantes mais surtout étranges. Cependant une drôle de sensation s'était installé depuis qu'elle lui avait donné son prénom, comme-ci celui-ci remettait sa parole en doute. Dominante dans l'âme, aimant contrôler toute situation l'atteignant, l'adolescente ne supporta ce manque de respect de la part de son nouveau compagnon de jeux.
Et toute cette scène ce déroula comme suspendu dans le temps.
Un léger balancement de sa jambe lui permit de prendre de l'élan et en un souffle, aussi légère qu'une plume, vint poser un pied un terre. La forêt s'était tu comme apeuré par la colère de la louve. Avançant d'un pas flottant dans un lugubre silence, les yeux brillant d'une lueur dangereuse, la jeune femme vint rejoindre Léon. Le contourna, tout en laissant sa main effleurer le dos de ce jeune imprudent et vint ce placer de nouveau à quelque centimètres de lui. Frôlant du bout de ses doigts effilés la joue de son camarade pour enfin passer une main dans ses cheveux, elle planta enfin son regard au fond de celui de cet homme. Et d'une voix un peu plus rauque que son chantonnement cristallin habituelle elle fini par dire :
- Quel sublime menteur vous faîtes... Alors même que je vous donne mon véritable prénom vous osez en douter. Alors même que je me donne la peine de vous donner un nom qui vous correspond, vous vous offusquez.
Elle joua encore quelques minutes avec l'une des mèches de Léon et se recula de plusieurs pas. Ses yeux ambrés étaient à présent semblables à ceux qu’arborait la louve lors de ces nuits de si grande clarté. Il n'y avait cependant plus rien de véritablement sympathique à présent chez l’adolescente. Son sourire avait disparu, son regard malicieux s'était dissipé pour laissé place à un autre beaucoup plus dur et sa voix carionante s'était muée en un drôle de chant bien plus dangereux.
- Je n'ai pas voulu vous contrarier no vous blesser... Je vous ai simplement donné un nom... Si celui-ci ne vous plaît pas, libre à vous de m'en proposer un à votre goût et qu'importe si il n'est pas celui que vous avez reçu le jour de votre naissance. |
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| | Sujet: Re: Aurore. Jeu 5 Mai - 21:04 | |
| La question qui trottait dans la tête de James était celle-ci « comment allait-elle réagir ? ». En effet, sa réaction à lui avait été plus qu’étrange, et pouvait paraître perturbante pour les autres. Il espérait vraiment qu’elle ne le prenne pas pour un demeuré ou bien encore un skyzophrène. Non mais sérieusement, comment voulez-vous ramener une fille dans votre lit si elle vous croit skyzophrène ? Impossible, c’est techniquement prouvé … Mais revenons à nos loulous …
James était tellement sur le qui-vive qu’il ne cessait de jeter des regards autour de lui. Un sourire gêné était fixé sur son visage. La réaction de Sphène était loin, très loin, de celle qu’il imaginait. A l’aide de sa jambe, elle se balança sur sa branche pour atterrir sans aucun bruit et avec toute l’zgilité du monde au pied de l’arbre. Il la vit s’avancer doucement vers lui, les yeux flamboyants de colère. Oulala, notre jeune loup allait passer un sale quart d’heure. Il déglutit et l’observa, n’osant bouger d’un pouce. Elle le contourna et passa derrière lui. Il perçut un frisson lui parcourir la colonne vertébrale en sentant l’index de la jeune femme effleurer son dos.
Très inquiet, James écarquillait les yeux et ses pensées fusèrent dans tous les sens. Pendant ce temps, Sphène se plaça en face de lui. De ses longs doigts effilés, elle lui frôla la joue. James la fixa et sentit immédiatement une grande chaleur l’envahir. Elle était très près de lui, et elle utilisait la technique du contact direct avant lui … Mais lorsqu’elle passa sa main dans ses cheveux, il entrouvrit la bouche immédiatement et son visage vira au rouge pivoine. Cette région était très sensible ! Il avait à ce moment précis une irrésistible envie de l'embrasser, mais il savait que c'était loin d'être le bon moment ... Il était tellement à l’ouest que notre jeune loup ne remarqua même pas le changement de voix soudain de sa partenaire de jeu :
« Quel sublime menteur vous faîtes... Alors même que je vous donne mon véritable prénom vous osez en douter. Alors même que je me donne la peine de vous donner un nom qui vous correspond, vous vous offusquez.»
Il déglutit. Pour un loup-garou, il était légèrement peureux. Et cela ne trompait personne : le ton que prenait Sphène n’était nullement aimable ; elle était en train de le blâmer. James s’attarda sur les yeux de la sauvageonne. Depuis son changement d’attitude, ses yeux couleur ambre avaient quelque chose de plus … envoutant, plus étincelant … plus … dangereux. Elle se détacha de lui et déclara de sa même voix menaçante :
« Je n'ai pas voulu vous contrarier no vous blesser... Je vous ai simplement donné un nom... Si celui-ci ne vous plaît pas, libre à vous de m'en proposer un à votre goût et qu'importe si il n'est pas celui que vous avez reçu le jour de votre naissance. »
James mit énormément de temps à comprendre ce qu’il venait de se passer. Pour lui, cette scène avait duré une journée entière ! Il était vraiment du genre tactile comme garçon, et le fait que d’elle-même, elle vienne le toucher délicatement ne l’avait pas laissé de marbre, loin de là. Il avait pris une énorme bouffé de chaleur, mais dès lors qu’elle s’était écartée, sa tension était retombée. Toujours la bouche entrouverte, il essaya de bouger les lèvres, mais aucun son n’en sortait. Droit comme une statue, il se réveilla enfin de son coma mental … Baissant la tête, il resta un moment ainsi, à fixer le sol. Quelques secondes passèrent, puis, passant une nouvelle fois la main dans ses cheveux pour se décoiffer, il se redressa et arbora un sourire charmeur. Il passa complètement au dessus du contexte présent, ne voulant pas du tout offusquer sa sauvageonne, risquant de la mettre encore plus en colère. Qui plus est, il ne voulait pas lui demander pourquoi elle avait une telle attitude, de peur que le sujet se pose sur sa race. Dans son esprit, les images de Sphène le touchant « sensuellement » ne cessaient de tourner en boucle. Il ne souhaitait retenir que cela de toute cette scène.
James s’approcha de quelques pas, et se retrouva à quelques centimètres seulement de sa sauvageonne. Il lui fit un sourire séduisant et haussa les sourcils :
« Léon est un nom parfait, j’ai seulement été surpris … Qui plus est, je pense que vous ne désirez point me mentir, Sphène est je le crois, votre véritable nom. »
Il resta un instant silencieux et prit délicatement la main de la jeune femme. Elle était étrangement douce et légère, James avait l’impression qu’elle flottait dans sa propre paume. Notre jeune loup déposa un léger baiser sur le dos de sa main en l’effleurant à peine avec ses lèvres. Il releva ensuite doucement la tête, encore un peu cambré, et il dit d’un ton mielleux :
« Sphène, je crois que vous êtes la jeune femme la plus extraordinaire que je n’ai jamais connu. Je n’étais pas aveugle à vos avances et je sais y répondre. »
James pensait que le jeu de tout à l’heure était une opération 100% jeu séduction, et qu’elle ne souhaitait elle aussi que cela. Bien sûr, c’était faux. Il se redressa, tout en gardant la main de sa sauvageonne dans la sienne, attendant une réaction positive. |
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| | Sujet: Re: Aurore. | |
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