C'était une soirée de printemps un peu fraiche, mais aucun nuage n'entachait le ciel nocturne. Les derniers rayons du soleil avaient disparus depuis une heure environ.

Je m'arrachais à la contemplation du ciel quand j'entendis ma sœur Gabrielle, avec qui je partageais un appartement, entrer en trombe. Elle avait l'air assez énervée. Je lui demandais pourquoi mais elle éluda la question d'un signe de tête. Je laissais tomber. Elle m'en parlerait peu être quand elle se sentirait prête. D'ailleurs j'avais remarqué que parfois elle semblait sur le point de me dire quelque chose puis se ravisait au dernier moment. Curieux....et intriguant.
Mais bon je connaissais ma sœur, elle était têtue comme une mule. Autant essayer d'apprendre le tango à une girafe unijambiste en couple avec un putois myope.
Bref, tout ça pour dire que je n'avais plus qu'à prendre mon mal en patience pour satisfaire ma curiosité.
Sans que je comprenne vraiment la raison, Gabrielle explosa d'un coup (pas au sens littéral du terme je vous rassure). Elle me tient son discours habituel comme quoi elle ne comprenais pas mon choix alimentaire etc.... (j'avais choisi de ne boire que le sang animal et elle était à fond dans le sang humain). Comme elle était déjà assez énervée à la base, notre conversation ne tarda pas à monter en décibels.
Il y eut quelques échanges plus ou moins polis, puis divers mots d'amour commencèrent à fuser.
Elle commença par me qualifier de «  lapin en couche culotte accro à la laitue » ce à quoi je répliquais par un charmant « vieux zombie momifié au steak tartare » . L'échange de ses quelques civilités monta peu à peu jusqu'au « mémère dégénérée qui sent le vieux bouquin moisi » de Gabrielle.
Je refusais de répliquer à ça et croisais les doigts sur ma poitrine à attendre que l'orage passe, en m'efforçant de conserver un visage impassible.
Enfin Gaby s’arrêta net. Et sortie comme un furie de l'appartement (je précise qu'elle faillit dégonder la porte au passage). Une fois seule, je soupirais. Même si on s'adorait toutes les deux, nos relations étaient parfois peu compliquées.

Bon, j'allais devoir la retrouver. J’espérais qu'elle n'aurait pas l'idée de se passer les nerfs sur un pauvre innocent. Bon réfléchissons....ou était-elle allée ? …...
Je sortie à mon tour pour jeter un coup d’œil à quelqu'uns de ses endroits favoris, mais peine perdue elle n'y était pas. Car évidement, connaissant sa force de caractère, c'était moi qui allait devoir m'excuser la première. Mais bon je n'étais plus à une fois prés.

Je promenais dans la rue noire un peu au hasard, quand soudain en levant les yeux a ciel pour admirer un instant la magnifique plaine lune, j’aperçus une silhouette solitaire sur un toit à quatre ou cinq maisons de là. Sans doute Gabrielle. Du moins je l’espérais.

J'escaladais aussitôt la façade la plus proche de moi et sautais de toits en toits. (ils n'étaient pas trop espacés les uns des autres). Enfin j'arrivais sur celui où était ma sœur (à priori). Le bruit, pourtant infime, que je fis en attérissant fit sursauter imperceptiblement la personne devant moi, mais elle ne se retourna pas. Oui, c'était bien Gaby, aucun doute la dessus. Je l'aurais reconnue entre mille, même de dos.
Je m'approchais avec légèreté. Elle ne bougea pas d'un pouce.
Je posais ma main sur son épaule et m'assis à ses côtés. Toutes les deux assises en face de la lune, les jambes battantes sur le bord du toit.
Je parlais enfin, d'une voix douce:

- Pardonne moi, je m'excuse pour ce que je t'ai dis. Je ne le pensais pas. Je me tournais vers elle pour la regarder droit dans les yeux. Et maintenant, dis moi, qu'est ce qui ne vas pas ? Il s'est passé quelque chose ?

Je venais de passer ma soirée à tuer une ou deux victimes afin de me rassasier, bien sur les corps sont disont ... introuvalbes. Enfin je les avais mis de manière a ce que mes autres diners à pattes ne s'en rende pas compte immédiatemetn, et qu'une fois ils auraient retrouvés mes victimes, leurs décomposition serait trop avancer pour qu'ils sachent que cela aurait été une créature de la nuit come moi qui aurait fait le coup. Mais bon qui se soucier des autres ? De notre époque plus personnes, mais même quand j'étais humaine, c'est à dire il y a très longtemps, les gens se fichaient royalement de ce qui pouvait arriver à leur voisin si cela ne faisait pas partit de la famille et même à ce point ... la générosité n'allait aps bien loin. J'en avait fait l'expérience moi même.

Bref, tout sa pour dire, que ce couple n'avait pas appaiser ma colère pour autant. Non bien sur que non, D'habite pourtant, il arrivait que tuer quelque gens me soulager, les voir souffrir comme j'avais souffert, me ... faisait du bien, oui je sais je suis cruelle et alors ? Sa pose un souçi ? Mais aujourd'hui, rien, nada, ma colère était à son vif et n'avait aps pour autant baissé d'un peu, elle aurait même augmenter. Après mettre dégourdi les pattes et mis quelque chose sous la dent, je ne restai pas plus longtemps dehors et rentrai chez moi ou plutot chez ma soer qui avait la gentillesse d'avoir acheté un appart' et de m'y laisser y vivre.

D'ailleurs en me dirigeant chez elle, ou chez nous (sa dependait de mon humeur), me revint e mémoire son régime complètement aburdre. Boire du sang animal ? Pfff quel idiotie. J'imagine que les écureuils, les lapins, et les rats étaient suffisant pour satisfaire sa soir. Elle avait quoi dans sa tête ma soeur ? Un chat ? Sa expliquerais son penchant pour les souris, rats et autres rongeur. Le néant dans sa tête était peut-être la lui aussi, ce qui expliquerai grandement le pourquoi elle refusait de se nourrir comme tout vampire qui se respecte : normalement ! Sa ne tuait personne !! Enfin si, nos victimes, mais sa on s'en fou, c'est la loi de notre surive, la loi de la jungle en quelque sorte. Et sa pouvait pas être le prédateur, la prédatrice en l'occurence, qui pouvait mourir dans l'affaire. Et puis il y avait tellement d'avantage à boire du sang humain. Inutiles de tous les dires, sinon j'en aurai pour vingt-cinq ans.

Enfin bon, j'arrivais donc chez moi, énervée par plusieurs petit truc du quotidien et un énorme qui me pesait sur l'esprit et le coeur depuis plusieurs centenaires. Mais je n'étais aps encore décidé à tout avouer, bien que par le passé j'avais déjà essayer. J'ouvris la porte à la volée, manquant de peu de faire renverser le vase, que je rattrapais facilement avec ma vitesse vampirique. Ma soeur avait naturellement remarquée que je n'étais pas d'humeur joyeuse. Elle me demanda ce que j'avais, et je m'empressai à éluder d'un signe de tête et de main, pour dire : fiche moi la paix. Je tournai un peu en rond dans la pièce, et ne pouvant plus contenir une partie de ma colère, je la fis exploser contre ma soeur et son régime alimentaire débiles. Après quelque signe d'amour du genre vieielle crème moisi et putois unijambiste sans cervelle, je sortit de la maison une fois de plus, et aller sur le toit d'un immeuble, les jambes pendues dans le vides a regarder la plein lune.

Je reflechissais. A mon passé. Au mal que je m'étais faite toute seule sans le savoir, à la sale bête qui m'avait fait endurer tout sa, quand je me dis que je serais peut-être apaisée si je disais tout à ma soeur. Histoire de me repantir un peu. Bien que je ne sois pas du genre à aller à la messe et dire : mon père pardonnez-moi car j'ai pêché - encore un autre truc idiot de mes plats favorit montés sur pattes. Parlez soulagerer peut-être ? Non, Lilith m'en voudrait à mort, après tout ce que j'avais fait même si une grande partie n'étais aps de ma faute. Bon peut-être que je l'avais cherchais aussi.

Plongée dans d'intenses reflexions, partagé entre le oui et le non, je n'entendis pas mon herbivore préféré arrivé sur le même toit que moi. Je sursautai légérement, mais ne me retournez pas pour autant, inutile de vérifier elle sentait l'animal mouillé à des kilomètres à la ronde. Elle vint s'asseoir à côtée de moi et elle s'excusa me disant qu'elle ne pensait pas ce qu'elle m'avait dit. je rigolais un peu et repliquai, le ton joueur :

- Bien évidemment que tu ne le pensais pas, tu n'est pas capable de pensée mauvais !

Je lui mis un petit coup de coude joueur, histoire de lui faire comprendre qu'entre l'herbivore et le carnivore la paix étaient revenus. Les quelques phrase suivante, me fit perdre mon sourire, et mon air redevint grave. Elle voulait savoir. Je fis la grimace et maugrai dans ma barbe qelque mot :

- Bien sur qu'il s'est passé quelque chose, sa fait 400ans qu'il sait passé quelque chose qui ne va pas !

Elle me donna un petit coup de coude dans les côtes d'un air joueur. Avec ce geste je savais que la paix entre nous deux était revenue. Elle ajouta que j'étais incapable d'avoir de mauvaises pensées de toute manière. Et je devais bien avouer que c'était vrai. Je n'étais comme ma sœur qui elle était capable de toutes sortes de mauvaises pensées.... .
A la suite de ma phrase je vis son visage s'assombrir d'un coup. Je sus que j'avais touché un point sensible. Sans doute la chose même qu'elle me cachait depuis que nous nous étions retrouvées.
J'hésitais à pousser mon avantage malgré ma curiosité. Je voyais que cela la faisait souffrir et la mettait mal à l'aise. Ce n'était pas ce que je cherchais. Et ma conscience allait me torturer pendant des jours si je la forçais à me l'avouer, vu qu'elle semblait en souffrir.

Soudain je l'entendis marmonner quelque chose si bas que, même moi, je du tendre l'oreille pour comprendre:

-Bien sur qu'il s'est passé quelque chose, sa fait 400ans qu'il sait passé quelque chose qui ne va pas !

Je fronçais les sourcils. Il y a 400 ans ? Je ne savais pas bien de quoi elle parlait. C'est qu'il s'en était passée des choses à cette époque! Ma transformation, la brouille avec ma sœur notamment.
Mon ventre se noua quand je repensais à cette époque. Je ressentais comme un froid glacial qui s’insinuait dans mes veines. ( au sens figuré bien sur, n'oubliez pas que je suis une vampire)
Je secouais la tête pour chasser ces pensées de mon esprit. Malgré tout, je voulais quand même savoir.

-Tu parles de quoi exactement là ?

Gabrielle me regarda d'un air surprit. Peu être pensait-elle que je n'avais pas entendu, tellement sa voix avait été basse . En fait c'était plutôt comme si elle avait pensé à voix haute ou que cette phrase lui avait échappée.
Pendant un instant elle sembla avoir perdu tous ses moyens. Elle me regardait la bouche légèrement ouverte, son regard désespéré et terrifié ressemblait à celui d'un animal acculé, qui n'a plus le choix.
Et je vous prie de me croire quand je vous dit ça, j'ai une longue expérience en la matière....

Et comme les animaux, elle choisit de prendre la fuite. Je m'y attendais un peu à vrai dire mais venant d'elle, ce genre de réactions étaient une première. Jamais elle n'avait fuit devant quoi que ce soit ou qui que ce soit. Et surtout pas devant moi.
Gabrielle sauta du toit et atterrit dans la rue tout en souplesse. Je la suivi aussitôt, mon instant de surprise passé. Je touchais à mon tour le sol, légère comme une plume, et couru à ses trousses.
Elle pouvait bien se moquer de moi au sujet de mon régime alimentaire, n’empêche qu'elle détalait, elle, comme un lapin. Je la suivais de près, elle n'arrivait pas à me semer. Nous étions comme deux fusées dans la rue.

J'avais cependant perdu un peu de terrain quand je m'écriais :
-Arrête de fuir, et explique toi !

Elle fit la sourde oreille et redoubla de vitesse. En grommelant j’accélérais aussi. Nos pieds semblaient voler sur le goudron. Dans un ultime effort je réussis à l'attraper par le bras. Je la forçais à s’arrêter. Elle me foudroya du regard.

Peut-être qu'avec cette phrase, j'avais poussé sa curiosité un peu trop loin ? Quoiqu'il en était, Je la regardais la bouche légèrement ouverte. Euh ... Qu'est-ce que j'aurai bien pu lui dire ? Non, non, je ne pouvais aps lui avouer la terrible vérité. Soudainement détaler, fuir, me parraissait soudainement une bonne idée. Même si j'étais plutot du genre à foncer tête baissé dans ce qui me poser problème. Or là, il sagissait quand tout de même de ma soeur, alors je n'allais quand même pas lui sautée à la gorge même si l'idée était bien. Je pourrais m'approcher et passer un bras autour de sa nuque comme pour l'enlacer et la rapprocher de moi, et ensuite d'un coup qu'elle ne verrait pas venir, je pourrai lui arracher la tête. Non ! Naaan, c'était tout de même ma soeur, je n'allais pas lui faire sa, j'y tenais à mon lapin en slip.

Alors, sans que je reflechisse, sans même que je ne le veuille, je sautais du toit ou j'étais et je courru à allure ... moyenne, sachant d etoute manière que même à cete vitesse sans poussé, elle était incapable de me rattraper. Et je ne me tromper pas, bien qu'elle courrait très vite, je commençais à la semer. Alors, je repenser à ce terrible secret que je lui avais caché depuis tant d'année. Ce secret, qui, durant plus de 400ans, avait fait que je m'en voulais énormément. Tout était de ma faute si on y reflechissait bien. Si je n'avais aps eu l'idée stupide de m'enfuir avec cet homme, rien de tout cela ne serait arrivé. En repensant à cela, toutefois, je ne pus de fondre devant le sourire éblouissant qu'il avait, ces yeux hypnotique qui m'avait ensorceler dès le premier regard. Non même en revenant dans le passé je savais pertinnement que je referais la même erreur. Alors remontons plus loin. Si tout simplement, je n'étais pas née, alors toutes ces horreurs n'aurait pjamais été commise. Attention je ne parle pas de mes horreurs, je parle des horreurs qu'il a fait en voulant me recuperer.

J'était tellement obnubilées par mes pensées que je ne vis pas que j'avais ralentit le mouvement, et que ma soeur m'avait rattrapée, et bien mince ! Étais-je allée à une allure d'escargot ? Possible, pour qu'elle réussissent à me rattraper. Elle m'attrapa par le poignet et m'obligea à lui faire face, pour ma defense, je me contentai de la fussiller du regard.

D'un ton sec, poignardant, je lui lançais ces quelque paroles, qui la fit reculer d'un pas, je n'en fus pas étonnée :

- Tu veux que je te dises quoi ? Que c'est de ma faute si notre famille est morte et que tu es devenu, un lapin accro au carrottes ?

La tenant fermement par le poignet, j'étais décidé à ne pas la lâcher tant que je n'aurais pas de réponse satisfaisante. Elle hésita quelques instants, se contentant simplement de me réduire en charpie mentalement avec son regard mitraillette. Elle décida enfin à parler d'une voix froide et sans âme et lâcha sa bombe :

-Tu veux que je te dises quoi ? Que c'est de ma faute si notre famille est morte et que tu es devenu, un lapin accro aux carottes ?

Mes yeux s'agrandirent sous la surprise. Je reculais d'un pas en arrière et lâchais son poignet . Je passais une main tremblante dans mes cheveux et éclatais d'un rire nerveux :
-…...Mmais mais qu'est ce que tu racontes ? Si c'est une blague c'est franchement ….

Je ne poursuivis pas ma phrase et m’arrêtais net. En effet, nul besoin de continuer: l'expression se culpabilité sur le visage de ma sœur était suffisamment parlante d'elle même.
Je reculais encore d'un pas. De deux. De trois. Puis je m'enfuis en courant sans un regard en arrière. Je courais, courais, courais. La dernière chose que j'avais envie de voir était le visage de ma soeur. Le goût amer de la trahison et de la colère se mêlaient dans ma bouche. Le vent qui me fouettait le visage était le bienvenu. Je fuyais Gabrielle et je me fuyais moi. Je n'avais pas envie d'entendre le moindre mot de plus.

Enfin je ralentissais et m’arrêtais devant une maison anonyme. J'escaladais la façade jusqu'au toit sans me soucier d'être discrète. Le cadet de mes soucis. De toute manière la maison semblait vide.
Je posais les pieds sur le toit quelques secondes plus tard en faisant sciemment crisser les tuiles sous mes pas. Je me blottis contre la cheminée. Roulée en boule, les jambes ramenées sous le menton.

Des dizaines de questions flottaient dans ma tête, des souvenirs, des pensées et une multitude d'autres choses désagréables. J'aurais cependant préféré m'arracher les dents une à une que de poser une seule de ces questions à ma s.....à Gabrielle. Mes sentiments à son sujet étaient embrouillés et confus. Un mélange douloureux de colère, de souffrance, d'amertume et d'incompréhension. Comment avait-elle pu ? Cette phrase tournait en boucle dans ma tête. Je ne trouvais pas la réponse. Comment avait-elle pu condamner ma famille, notre famille, à mort ? Comment avait-elle pu me condamner moi, qui n'avais rien demandé, à une existence pareille ?
Des larmes sanglantes roulaient sur mes joues. Je donnais un coup de poing contre la cheminée qui en trembla sur son socle. Elle résista cependant. Mais tout juste.

Je n'avais pas remarqué que Gabrielle m'avait suivi discrètement et qu'elle était postée en bas de la maison, dans la rue.